Un pro-UMP|| se paye Hollande2012.fr
Le détenteur de l'URL hollande2012.fr, redirigé vers le site de l'UMP, s'explique. Un épisode en forme de "pied de nez", qui ouvre le bal de la campagne numérique pour 2012.
L’URL hollande2012.fr a été victime d’une redirection vers le site de la majorité. Une mesquinerie classique sur Internet, dont le candidat socialiste à la présidentielle a fait les frais, à peine adoubé par le dernier tour de la primaire du PS.
Retrouvé par OWNI, le détenteur du nom de domaine explique “ne pas être dans la politique”, bien qu’encarté à l’UMP. Il explique avoir acheté hollande2012.fr il y a quelques années, le laissant en friche jusqu’à l’épisode de la primaire, selon lui “trop médiatisé”. Une exposition qui explique la redirection ces derniers jours vers le site de l’UMP ;“un simple pied de nez” indique le jeune homme, qui affiche désormais une annonce de recherche d’emploi sur hollande2012.fr :
Peut-être qu’avec les mesures qui sont promises par la gauche, et mises en place par la droite, je serais en mesure de trouver un travail ?
Dans l’intervalle je vous recommande la visite du site du parti presidentiel : www.u-m-p.org
Autre site intéressant : www.encampagnevers2012.com [ndlr: hebergé sur le même serveur que hollande2012.fr]
Repérée sur Twitter dimanche dernier, la redirection a tout de suite été attribuée à l’UMP. Le parti majoritaire assure ne pas connaitre le responsable et dit rejeter ce genre de “guéguerre”.
Toujours sur Twitter, le responsable Internet pour le parti majoritaire Baptiste Roynette a été directement mis en cause. Une accusation à laquelle il a répondu aujourd’hui, par le message suivant: “Nous avons découvert hollande2012.fr ce matin, par fair-play nous avons prévenu les équipes de hollande , nous essayons de bloquer l’url”.
Pour récupérer le nom de domaine, Vincent Feltesse, directeur de la campagne numérique de François Hollande, envisagerait une plainte auprès de l’Afnic, l’Association française pour le nommage Internet en coopération. “Il existe désormais une législation précise, on peut récupérer les noms de domaines qui sont liés à une marque ou à un nom”, confiait-il à Libération.
Reste que l’affaire ouvre le bal de la campagne numérique. Et si du côté de l’UMP, on joue aujourd’hui la prudence, cet incident entraînant trop de commentaires négatifs pour être lucratif, force est de constater que les troupes sont prêtes à dégainer sur le réseau. Exercice auquel elles sont d’ailleurs formées sur le site même de l’UMP, et via des sessions organisées en région.
Quant à François Hollande, cet épisode malheureux ne fait que raviver les doutes sur sa compétence et son intérêt pour Internet. Lancé dans la campagne de la primaire socialiste, le candidat n’a pas pris la parole sur le numérique, à la différence de sa rivale Martine Aubry. Seul fait d’arme: le rétropédalage en urgence au sujet de l’Hadopi, dont il avait assuré le maintien devant la Société civile des auteurs, réalisateurs, producteurs (LARP), avant de se rétracter sur France Inter (voir vidéo ci-dessous). Porteur d’un programme a minima sur ces questions, lui et ses équipes ont encore un long e-chemin à parcourir d’ici à 2012.
Mà j: A noter, le candidat présumé – toujours pas déclaré – de l’UMP n’est pas en reste pour les noms de domaines, puisque www.nicolassarkozy2012.fr redirige… vers un salon de tatouage !
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