OWNI http://owni.fr News, Augmented Tue, 17 Sep 2013 12:04:49 +0000 http://wordpress.org/?v=2.9.2 fr hourly 1 Retour sur 10 ans de Big Brother Awards http://owni.fr/2010/06/01/retour-sur-10-ans-de-big-brother-awards/ http://owni.fr/2010/06/01/retour-sur-10-ans-de-big-brother-awards/#comments Tue, 01 Jun 2010 13:42:20 +0000 L'Equipe des Big Brother Awards http://owni.fr/?p=17207 La face visible des Big Brother Awards -la remise annuelle, samedi dernier, des trophées Orwell- est ludique, parodique, festive.

Mais qu’on ne s’y trompe pas, nous ne rions que parce que c’est le nécessaire exutoire à la colère, au désespoir et au très lourd travail de veille, d’information et de rédaction/vérification des dossiers que nous instruisons et mettons en ligne chaque année.

On pourra nous jeter la pierre pour quelques candidatures un peu faiblardes, ou décalées, mais à de rares exceptions près, les candidats méritent tous leurs nominations et leur prix, ou leur exclusion dans le cas du lauréat qu’on ne nommera pas, tant sa participation obstinée à la mise en place d’une société de surveillance et de contrainte est évidente.

Parfois même, nos choix (ceux du public et les nôtres) ne font qu’anticiper sur ce que l’actualité révélera quelques mois plus tard.

Champion hors catégorie, le ministère de l’Intérieur

Le premier dossier qui nous vient à l’esprit est celui du ministère de l’Intérieur, proposé au vote du public pour le palmarès à venir des BBA spécial 10 ans.

Moult fois cité, ce ministère a à son actif quelques fichiers catastrophes dont l’impuissante Commission nationale de l’informatique et des libertés a souligné les dysfonctionnements chroniques : le Stic (fichier de la police nationale) et son pourcentage de fiches erronées qui augmente à chaque contrôle (83% au dernier).

Et ce n’est pas la très attendue Cassiopée (ou Nouvelle chaîne pénale, NCP), application gérant les fichiers de la justice et théoriquement, l’actualisation du Stic par les parquets, qui va changer la donne, puisqu’avant même d’être généralisée, elle bogue.

C’est apparemment grâce à Cassiopée que le député et maire de Franconville Francis Delattre (un ancien commissaire de la Cnil, un comble ! ) a pu sortir les fiches d’Ali Soumaré, un candidat PS aux dernières régionales, et de ses sosies.

Le Fnaeg omniprésent, Edvige coupée en deux, Cristina la discrète

Mais revenons-en à l’Intérieur, à qui l’on doit aussi l’extension ad libitum du Fichier national des empreintes génétiques (Fnaeg) qui contient aujourd’hui les identifiants de plus de 1,2 million de personnes, dont quelques 75% de simples « mis en cause », et donc toujours présumés innocents.

On ferait mieux de qualifier pour ce qu’il est : un « fichier de population », mais pas de n’importe quelle population, celle de la « plèbe décrétée dangereuse ».

Et puis Edvige (fichier des ex-RG), coupée en deux par Hortefeux, et sa soeur Cristina la secrète (fichier de l’ex-DST), dont on ignore tout, parce que même l’« avis favorable avec réserve » de la Cnil est classé « secret défense ».

Sans oublier le projet de triplement des caméras, les Loppsi 1 et 2 (Loi pour l’orientation et la performance de la sécurité intérieure), les LSQ, LSI, LPD (Loi prévention de la délinquance), LPR (Loi prévention de la récidive) et autres sigles barbares (plus d’une vingtaine de lois sécuritaires, en dix ans) visant à instiller la peur dans la population pour qu’elle se tienne tranquille.

C’est à ce ministère aussi qu’on doit le Prix Novlang 2010, exemple s’il en est du concept cher à George Orwell et de la réécriture de l’histoire pour la mettre en conformité avec la réalité officielle du moment.

Il s’agit de l’amendement porté par Brice Hortefeux et Eric Ciotti (rapporteur de la Loppsi 2, et lui aussi distingué en tant que pire « exécuteur de basses œuvres » aux derniers BBA, introduisant la substitution du terme « vidéoprotection » à celui de « vidéosurveillance ») et imposant la modification de toutes les lois antérieures.

A l’Éducation, les ministres tous accrocs au fichage

Autre candidat récidiviste et digne de ces oscars de la honte que sont les BBA, le ministère de l’Education nationale. Tout a commencé en 2002 avec Jack Lang, qui a introduit le logiciel Signa (rebaptisé depuis Système d’information et de vigilance sur la sécurité scolaire, Sivis).

C’est sur la foi de ces collectes annuelles réalisées selon des critères douteux (un tag est-il une violence ? , une violence à la maison est-elle comptabilisable ? ) qu’est aujourd’hui élaborée la fameuse liste des établissements scolaires dangereux.

Ces derniers auront droit à un cher audit, puis à l’achat de caméras et de portiques… de protection, en attendant la visite des équipes mobiles de sécurité (EMS) à demeure de « policiers référents ».

Chassée par la porte, la base élève revient par la fenêtre

En 2004, l’Education nationale (sous la férule de Gilles de Robien, puis de Xavier Darcos) a voulu moderniser sa gestion des établissements scolaires et a lancé « base élèves premier degré ».

Ont suivi les péripéties que l’on sait, la fronde des directeurs d’école, la marche arrière de Darcos » qui a supprimé les données sensibles (bien inutiles à la gestion), et la découverte de la Base nationale des identifiants élèves (BNIE), recensant les « numéros de matricule » qui vont suivre chaque enfant (fût-il scolarisé dans le public, le privé ou à domicile) dès l’âge de 3 ans et sur une durée pouvant atteindre trente-cinq ans. (Voir la vidéo sur la résistance à la base élèves)

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Luc Chatel, dernier ministre en date, cautionne le travail de ses prédécesseurs et vient de lancer plusieurs expérimentations dont le fichier de l’absentéisme (assorti de la coupure des allocs) et celui des élèves « décrocheurs », ou encore le « Livret de compétences », dont le contenu ouvrira les portes d’une belle carrière ou d’un bail longue durée à Pôle Emploi.

Avouez qu’autant de zèle à ficher nos enfants méritait bien une mention spéciale fichiers !

Les entreprises du secteur ne cessent d’innover

Au fil des années, nous avons également vu émerger des technologies et des outils nouveaux.

Avec le lobbying des fabricants-par-le-profit-alléchés qui va avec, comme le fameux « Livre Bleu » du Gixel, un consortium d’industriels de l’électronique, qui suggérait au gouvernement de confronter les citoyens « dès l’école maternelle » aux outils de contrôle, pour mieux annihiler leur résistance une fois adultes. (Voir la vidéo, un extrait du documentaire « Total Control », diffusé en juin 2006 sur Arte, avec les explications de Pierre Gattaz, président du Gixel).

Cliquer ici pour voir la vidéo.

La biométrie dans les écoles a fait la une, entre 2002 et 2006. Les logiciels d’analyse d’images et de comportements ont pris le relais. Et aussi les bracelets électroniques, d’abord pour les libérés sous condition, puis pour les bébés, les personnes âgées et, espèrent les marchands de puces RFID, pour toutes les personnes nécessitant un suivi particulier ou un contrôle d’accès sélectif.

C’est tellement plus simple de pucer les gens directement !

L’an passé nous avons vu arriver les fichiers d’analyse sérielles, appliqués non plus aux crimes en série, mais aux délits (punis de plus de 5 ans) type cambriolage, dégradation de biens ou aide au séjour illégal (sic).

La cible prioritaire ? Les populations fragiles

L’autre tendance que nous permet de dégager notre travail de veille, ce sont les populations cibles, visées par la répression, qu’elle affiche ou non la couleur de la prévention.

Les demandeurs d’asile, ceux qu’on appelle maintenant les « illégaux », et les immigrés en général ont toujours été des cœurs de cible. C’est la population cobaye par excellence pour expérimenter les visas et documents d’identité biométriques, voire dans certains pays lointains l’identification des « cheptels » par puçage.

D’autres groupes humains sont venus les rejoindre. Exemple en 2005, l’adjoint au maire de Carcassonne et le commissaire divisionnaire du département qui ont été épinglés pour le fichage organisé des sans domicile fixe.

Dans le viseur, les malchanceux passés par la case psychiatrie

Actuellement, la nouvelle cible, ce sont les malchanceux qui sont passés un jour par la case psychiatrie. Simple incident de parcours, court ou long séjour, médicamentés ou non, l’Etat, avec l’aide de quelques experts dociles, veut absolument les faire entrer dans la catégorie « population dangereuse à surveiller et signaler ».

Et puis il y a les enfants à problèmes, grands ou petits, ceux qui s’éloignent de la courbe du « droit chemin », comme dirait l’auteur d’un rapport fameux, le député Jacques-Alain Bénisti. Voire les foetus, si on écoutait certains chercheurs de l’Inserm, auteurs d’une étude controversée préconisant la détection précoce ou pré-natale de la délinquance.

Tout ceci ne serait pas possible sans les acteurs « locaux » de la politique de la peur. Des « contrats locaux de sécurité » (1997, Chevènement) aux « conseils pour les droits et devoirs des familles » (2007, Sarkozy), ce sont dix ans d’« expériences » visant à canaliser les populations les plus précaires dans un lent mais minutieux carcan panoptique.

La prestation sociale, ce n’est plus un droit, ça se mérite. Sus aux « fraudeurs » ! Les fichiers de l’aide médico-sociale en deviennent le bras armé. L’individu est croisé, recoupé, calculé, disqualifié… Souvent le fichage est introduit en douce, au sein de laboratoires vivants de la « tranquillité publique ».

Aujourd’hui, tous les départements ont pour mission de recenser leurs « pauvres » et d’alimenter, notamment, le fichier central du RSA, le RMI « sous conditions de ressources ». La Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf) a même été tentée par une méthode d’entretien policière qui prétendait détecter la « présomption de fraude » chez un allocataire !

Toujours plus de caméras dans nos villes

Toutes les villes, grandes ou moyennes, même de petits villages reculés, succombent à la vidéosurveillance. Fortement incités par les fabricants comme par l’Etat, qui subventionne les villes réticentes (30 millions de budget en 2010). Inefficace sur la délinquance, mais si pratique en terme électoral : « Je vous protège, réélisez-moi. »

Tout le monde suit. Les maires PS de Lyon et Paris ont eu droit à leur Orwell. D’autres utilisent leur fief électoral pour fayoter, comme Christian Estrosi, grand lauréat cette année, qui fait feu de tous bois pour s’acheter une bonne conduite :

> 600 caméras de surveillance

> Couvre-feu pour mineurs

>Portiques de sécurité dans les écoles

> Chantage aux allocs pour « parents démissionnaires »…

L’espace public est quadrillé. Pas un quartier n’est construit sans l’aval des « professionnels de l’aménagement » inféodés au ministère de l’Intérieur. Le contrôle des foules en milieu urbain s’inspire de la « doctrine de la guerre révolutionnaire », testée dans nos anciennes colonies avant d’être exportées en Amérique latine à la demande des dictateurs qui y sévissaient.

Les armes militaires d’hier deviennent les remèdes civils de demain : des drones (aéronefs sans pilote) sont ainsi « adaptés » à la lutte contre les « violences urbaines ». Un mini-hélico lanceurs de balles paralysantes a même été mis au point par le vendeur français du pistolet Taser…

Les technologies, comme on le voit, ne sont jamais neutres. Elles s’adaptent aux politiques et les rendent « acceptables ».

La Cnil, un cache-sexe bien utile

Et la Cnil, dans tout ça ? Ah, La Commission de l’informatique et des libertés ! Tout un poème… Son président Alex Türk, sénateur du Nord, membre de la Cnil depuis quinze ans, a reçu un prix spécial du jury cette année, comme un hommage à son double jeu perpétuel.

Amputée de ses principaux pouvoirs depuis 2004, avec l’aval avisé du sénateur Türk, la Cnil apparaît comme un cache-sexe, une chambre d’enregistrement. Elle ne peut dire « non » contre les fichiers de la puissance publique, seulement « non mais ». Et ses réserves sont « consultatives »…

Elle se débat et alerte encore, certes, n’a mais finalement rien d’un contre-pouvoir comme certains le pensent encore. Elle est même l’un des rouages du pouvoir, et participe donc à la société de surveillance qu’elle continue, par ailleurs, de vaguement critiquer.

L’existence même de la Cnil, dans nos sociétés « démocratiques », apparaît même comme un moyen de légitimer des mesures à tendance totalitaire. Un peu comme un « fusible » démocratique. Combien de courts-circuits y viendront à bout ?

Jean-Pierre Garnier, Jean-Marc Manach, Jerome Thorel et Christine Tréguier

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Lire aussi l’ouvrage collectif « Les surveillants surveillés » (Zones/La Découverte, oct. 2008)

Crédit Photo Flickr : Joffley

Article initialement publié sur Rue89.

Retrouvez les deux autres articles de ce troisième volet du manuel de contre-espionnage informatique : Gorge profonde: mode d’emploi et Votre historique mis à nu.

Retrouvez également le premier et le second volet de notre série sur le contre-espionnage informatique.

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Droit à l’oubli: vos papiers s’il vous plaît http://owni.fr/2010/05/07/droit-a-oubli/ http://owni.fr/2010/05/07/droit-a-oubli/#comments Fri, 07 May 2010 09:27:47 +0000 Jean Marc Manach http://owni.fr/?p=14727 Le groupe PagesJaunes a une drôle de conception du “droit à l’oubli“. Pour disparaître de son nouveau “méta-annuaire de personnesrépertoriant tout à trac nos adresses postales et e-mails, téléphones fixes, mobiles ou sur IP, mais également nos profils sur les réseaux sociaux de type Facebook, Copains d’Avant, il faut lui envoyer… la photocopie d’une pièce d’identité, en clair, via un formulaire Internet non sécurisé, au mépris des plus élémentaires règles de sécurité informatique.

Le formulaire de droit à l'oubli des Pages Jaunes

PagesJaunes a racheté 123People, un site autrichien particulièrement intrusif qui publie tout ce qu’il trouve sur vous sur le Net, sans jamais vous le demander. PagesJaunes est le spécialiste des annuaires et du « marketing relationnel ».

Sorti du giron de France Télécom en 2006, il appartient désormais au fonds d’investissement KKR, et figure au “6ème rang mondial des sociétés en termes de chiffre d’affaires publicitaire sur Internet – les 5 premiers rangs étant occupés par des sociétés américaines“.

Comme le souligne Rue89, 123 People, moteur de recherche un temps réel de personnes ou, plus particulièrement, de leur réputation numérique, à savoir “l’image que les internautes se font de vous en recherchant des informations vous concernant sur Internet“, “c’est un peu la rencontre entre Google et les renseignements généraux“, répertoriant nos adresses, téléphones, publications professionnelles et perso, propos tenus dans les forums, profils dans les réseaux sociaux, photos…

Sur la page sobrement intitulée “CONTRÔLE D’IDENTITÉ NUMÉRIQUE” (sic), 123people explique qu’

il vous est enfin possible de surveiller et de contrôler votre identité numérique de manière simple et claire” et, plus particulièrement, de sa réputation numérique, à savoir “l’image que les internautes se font de vous en recherchant des informations vous concernant sur Internet“.

123people indexe ainsi notre : “empreinte numérique, (qui) se compose de l’ensemble des traces que vous laissez derrière vous, généralement sans vraiment vous en rendre complètement compte, à la vue de tous, en utilisant les services d’Internet” (recettes sur Marmiton, interventions et commentaires sur les médias sociaux, signatures de pétitions, etc.), notre “identité numérique, que vous êtes censés plus directement maîtriser, qui vous définit et vous caractérise sur Internet (et qui) est ce que vous avez envie de publiquement montrer de vous sur Internet” (CV, comptes Facebook, Twitter ou Flickr, blog perso, etc.), mais également “ ce que les autres ont dit de vous sur Internet” (en commentant des photos, sur des blogs ou forums, votre compte Facebook, etc.).

Dans un billet intitulé Réputation numérique – Identité numérique – Empreinte numérique : comment ça marche ?, 123people rappelle que le web est un espace public, et que ce qu’on y publie a vocation à être indexé par les moteurs de recherche :

Que vous le vouliez ou non, vous existez sur Internet, et il y a désormais peu de chance que l’inverse se produise. C’est le sens de l’histoire que d’avoir des données nous concernant accessibles sur le web public. Ne pas le voir est excusable. Ne pas le vouloir revient à avoir envie de se battre contre des moulins à vent.

Alors, puisque c’est le sens de l’histoire, choisissez donc de prendre tout ceci en main : faites un peu plus attention à votre empreinte numérique, soignez votre identité numérique et partez à la découverte de votre réputation numérique.

Nous suivons les directives très strictes de la loi autrichienne sur la Protection des Données Privées étant donné que notre siège est à Vienne, Autriche. Nous ne stockons aucunes données et ne créons pas de profils. Cela signifie que nous ne sommes pas en mesure de distinguer et de séparer les différentes personnes affichées dans nos résultats de recherche, mais uniquement entre leurs noms.

Trois jours après le rachat de 123people PagesJaunes intègrait les réseaux sociaux dans PagesBlanches.fr, afin d’associer les recherches de personnes avec leurs profils sociaux :

en clair, lorsque vous cherchez des informations sur une personne en utilisant PagesBlanches, le site vous affiche les informations traditionnelles d’adresse et de numéro de téléphone, mais il y associe également des informations sur les réseaux sociaux sur lesquels cette personne possède un profil public (c’est-à-dire un profil que la personne en question a choisi de rendre accessible à tous)“, ce que Pagesblanches.fr qualifie de “méta-annuaire de personnes (adresse postale, téléphone fixe ou sur IP, mobile, mail, profils sociaux…)“.

Or, croisée avec Pages Jaunes, cette fiche donne immédiatement accès à vos coordonnées complètes, si vous n’avez pas pris la précaution de vous inscrire en liste rouge.

Ceux qui voudraient contrôler et gérer leur empreinte numérique (qui “se compose de l’ensemble des traces que vous laissez derrière vous, généralement sans vraiment vous en rendre complètement compte, à la vue de tous, en utilisant les services d’Internet“) sont invités à contacter la source d’origine référencée sur 123people, “ car la suppression de ces données est hors de notre sphère de compétence“, puis à contacter 123people pour désindexer de leurs propres serveurs les pages qu’ils n’arrivent pas à corriger par ailleurs et, enfin, à faire appel à des “services professionnels qui peuvent gérer votre identité numérique en vous aidant à effacer les informations gênants ou obsolètes de la source d’origine“.

Le groupe PagesJaunes, de son côté, a voulu “simplifier” le “droit à l’oubli“. Ceux qui ne voudraient pas voir accoler leurs coordonnées postales et téléphoniques avec leurs profils sur les réseaux sociaux sont invités à lui envoyer… la photocopie d’une pièce d’identité, en clair, via un formulaire Internet non sécurisé, au mépris des plus élémentaires règles de sécurité informatique…

La CNIL se dit “incompétente dans ce dossier” : 123people est déclaré auprès de la commission équivalente en Autriche, et selon la directive européenne de 1995 sur les données personnelles, la traduction française du site n’a pas à être soumise à la Cnil…

Captures d’écran d’un échange de tweets entre Nathalie Kosciusko-Morizet, maire de Longjumeau, Secrétaire d’État à la Prospective et au Numérique, numéro 2 de l’UMP et initiatrice d’un débat sur le “droit à l’oubli”, et un certain nombre d’internautes pour qui 123people n’est précisément pas tout à fait le modèle à suivre pour ce qui est du “droit à l’oubli”.

Illustration CC Flickr par Kat.B.Photography

Photo de Une CC Flickr par murplejane

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